50 ans au service des droits des femmes et du planning familial
«Il nous faut une offre en matière de planning familial et davantage de droits pour les femmes», s’étaient dit, au début des années septante, Hans Kern, directeur du service social biennois de l’époque, et le Dr med. Urs Eggimann, médecin adjoint de longue date de la Clinique de gynécologie et obstétrique du CHB. Ce qui débuta le 5 avril 1972 par une soirée de consultation hebdomadaire est aujourd’hui un centre de consultation reconnu au bénéfice d’un mandat de prestations cantonal.
L’offre s’est progressivement développée et le «planning familial» est devenu le «Centre de santé sexuelle» – avec une équipe de conseillères et de médecins ainsi que des réponses à toutes les questions concernant la sexualité, la contraception, la grossesse, la grossesse conflictuelle, l’accouchement, l’infertilité involontaire ou la violence sexuelle. La demande est importante. Qu’il s’agisse de conseils en matière de contraception, de tests rapides pour les infections sexuellement transmissibles ou d’examens gynécologiques: chaque année, le centre réalise environ 6000 consultations individuelles et de couple, 5000 consultations téléphoniques ainsi que de nombreuses séances d’information pour les écoles.
Rapide, simple et discret
«Nous attachons une grande importance à l’accessibilité pour tous», explique la responsable du centre Claudia Maurer. Indépendamment du sexe, de l’âge, de l’origine ou de l’orientation sexuelle, de la culture ou de la classe sociale, son équipe offre des informations et un soutien concret, de manière rapide, simple et discrète. L’objectif est de fournir aux clientes et clients les conseils nécessaires pour qu’ils puissent prendre leur propre décision éclairée. Le Centre de santé sexuelle les soutient dans cette démarche de manière individuelle et sans porter de jugement de valeur. Les consultations sont gratuites et ouvertes à toute possibilité, elles sont soumises au secret professionnel, même pour les mineurs.
Pour les hommes aussi
Davantage de droits pour les femmes en situation difficile, notamment en cas de conflit ou d’interruption de grossesse, c’est ce qui, au début, représentait le point fort du planning familial. Mais depuis longtemps déjà, l’offre ne s’adresse plus aux seules femmes: «Nous voulons aussi encourager les hommes à demander de l’aide si nécessaire. Ils peuvent par exemple se faire dépister chez nous pour les maladies sexuellement transmissibles. Nous proposons également des conseils en matière de contraception et de sexualité pour les hommes», explique Claudia Maurer. «Nos locaux clairs et modernes près de la gare de Bienne sont ouverts à tous!»